Musiques orales, notations musicales et encodages numériques (2016)

« Musiques orales, notations musicales et encodages numériques » – Actes du colloque, Sylvaine Leblond Martin (dir.) Paris (2016)

Résumé 

Depuis 1960 les ethnomusicologues appellent « world music » ou « musique du monde, les musiques traditionnelles propres chaque pays, qu’elles soient classiques ou folkloriques. Souvent ces musiques sont dites orales, parce qu’elles ne sont pas notées musicalement à la façon dont sont composées les oeuvres musicales classiques, et beaucoup des musiques populaires occidentales, c’est-à-dire que ces musiques orales ne sont pas créées à partir d’une notation musicale et ne sont pas davantage reliées à elle. 

Il n’empêche que certaines cultures ont inventé des notations et des partitions musicales originales et que la grande majorité de ces cultures a de tout temps élaboré des écrits théoriques savants qui expliquent et décrivent les fondements et diverses modalités de jeux et d’interprétations musicaux.

La notion d’oralité appartient à la musique comme les mythes et les contes sont d’origine orale, et ceci dans toutes les cultures. Ainsi les procédés mnémotechniques employés et les différentes manières de réaliser et de conserver les oeuvres « littéraires” et musicales suscitent-elles de nombreuses interrogations dans l’espace numérique. Aussi il s’agit finalement avant tout de rendre justice à ce patrimoine musical immatériel en apprenant l’interpréter numériquement.

Enfin, de tout temps, plusieurs musicologues utilisent la notation occidentale pour reproduire et analyser les compositions musicales orales, ce qui permet de réaliser un encodage numérique. Ce travail est fait en veillant scrupuleusement à ce que soient respectées la nature et l’essence-mme des corpus musicaux traditionnels de ces pays.

Les invités de ces journées d’études 

  • Les musicologiques Nicolas Meeùs, Nidaa Abou Mrad, Marco Gurrieri ; 
  • Les ethnomusicologiques Christine Guillebaud et Marie-Barbara Le Gonidec :
  • Les experts en médiation numérique Jean-Pierre Dalbéra, et en conservation des fonds sonores à la Bibliothèque Nationale de France Pascal Cordereix ;
  • Le compositeur de musique électroacoustique  et expert en informatique musicale Pierre Couprie ;
  • L’expert en encodage numérique MEI des partitions musicales Laurent Pugin ;
  • Le compositeur de musique contemporaine Karim Elloumi ;
  • L’interprète et concepteur d’une notation originale de la musique coréenne Dong-Won Kim ;
  • L’organiste Josée April, qui nous a entretenu de l’influence de la musique arabe sur la musique d’orgue espagnole.
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